La frontière entre les jeux vidéos et les jeux d’argent est de plus en plus floue. En effet, l’intégration de jeux vidéos dans les jeux d’argent et inversement devient courante. La Fédération Romande des consommateurs insiste sur le danger et les risques de manipulation.
Rappel sur la nouvelle loi de 2019
Avant l’entrée en vigueur de la nouvelle loi en Suisse qui autorise les jeux de casino en ligne selon certaines conditions, les joueurs s’adonnaient majoritairement aux jeux de loterie, de tirage, de grattage ou bien de paris sportifs. Les bonus paris sportifs attirent en effet les joueurs en quête de gains. Pourtant, selon une étude menée par le GREA (Groupement Romand d’Etudes des Addictions) et l’Addiction Suisse de la Fédération romande, plus de 10 % des joueurs affirmaient avoir connu des soucis de dépendance.
Toutefois, la majorité des personnes interrogées adoptaient des techniques d’autocontrôle (limite du temps de jeu, budget fixe, type de jeu, etc). Ces tactiques semblent alors voir porté leurs fruits pour la plupart d’entre eux. Mais, actuellement, on observe une hausse de l’intégration de jeux d’argent dans les jeux de hasard, et vice-versa, ce qui peut pousser à la consommation et engendrer des risques de dépendance.
Dépenser des centaines de francs pour un jeu vidéo ?
Les jeux vidéos sur téléphone ou ordinateur portent bien souvent la mention « gratuit ». Il est en effet possible de jouer sans payer (la publicité est alors rémunératrice pour le fournisseur). Cependant, dans la majorité des cas, il existe des options payantes comme des costumes, des armes, ou bien il faut verser une somme d’argent pour passer aux niveaux suivants.
Par exemple, une personne qui souhaite jouer à un jeu vidéo ne voit pas les potentiels dangers liés à l’argent puisque c’est gratuit. Mais, entre les options payantes et les mini-jeux de hasard insérés dans le jeu vidéo, la limite est très floue et les risques sont présents même si on n’en a pas conscience. Ainsi, il arrive bien trop souvent que des joueurs dépensent 20 à 500 francs par mois, selon les types de jeux.
Gaming ou gambling ?
Selon le secrétaire général du GREA, la limite qui s’efface peu à peu entre le « gaming » et le « gambling » est inquiétante. Cette situation borderline semble déjà dépasser le cadre légal fixé il y a moins de deux ans concernant les jeux d’argent en ligne. Les actions de sensibilisation sont donc au centre des priorités du GREA, notamment auprès des plus jeunes (enfants et adolescents).
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