La Banque cantonale de Zurich (ZKB) est plutôt optimiste pour l’économie suisse en 2020, malgré la pandémie du Covid-19. Elle indique dans ses prévisions un rebond modéré l’année prochaine. Les exportations, ralenties par le contexte actuel, devraient soutenir la conjoncture, et l’arrivée prochaine du vaccin, en plus de motiver les investisseurs, devrait permettre de relancer les dépenses du côté des consommateurs.
Le commerce extérieur a la cote
Alors qu’en mai, les financiers de la ZKB, prévoyaient une chute de 5 % du PIB, ils se montrent actuellement plus confiants avec l’annonce d’un recul de PIB de finalement 3 % pour 2020. Les yeux sont tournés désormais vers l’année 2021 et les économistes espèrent une augmentation de 3 % (légèrement inférieure à la prévision passée de 3,5 %).
Néanmoins, la reprise ne sera pas rapide. En effet, bien que la Suisse affiche des exportations très diversifiées, aussi bien sur les produits que sur le plan géographique, la crise du Covid-19 les touchent considérablement. Pour David Marmet, chef économiste à la ZKB, la Suisse a tout intérêt à miser sur le commerce extérieur, notamment concernant la pharmacologie ou l’horlogerie, pour sa santé financière. Les prestations de services dans la finance ou la recherche, qui sont prisées, seront aussi utiles à la reprise. La ZKB envisage que le taux directeur de la Banque nationale suisse (BNS), actuellement fixé à -0,75%, n’évolue pas en 2021. Concernant le franc, il devrait s’établir à 1,10 franc pour un euro.
Du côté boursier, si le marché des actions suisses devrait encore progresser en 2021, il resterait toutefois défensif. Les performances des actions, partout dans le monde, durant le Covid-19 ont été instables, certaines enregistrant de très bons rendements et d’autres de très mauvais. Un retour des investisseurs est cependant fortement constaté : la perspective qu’un vaccin soit diffusé très prochainement dans le monde a boosté leur moral et leur envie de prendre des risques. Le vaccin permettra non seulement aux citoyens de consommer à nouveau, mais il activera aussi la relance du tourisme.
Une inquiétude pour les PME
Même si le regard porté sur l’économie dans son ensemble est plutôt positif, il ne faut pas oublier la souffrance des PME suisses. Nombre d’entre elles ont considéré cette année 2020 comme catastrophique. Dans les faits, elles ont été plus gravement touchées que la moyenne globale des entreprises lors du premier pic d’épidémie, mais aussi lors du second. En 2020, le PMI PME Raiffeisen affichait plusieurs fois un score inférieur de plus de 10 points au PMI de procure.ch, qui couvre également les grandes entreprises et pas seulement les PME. Par conséquent, de nombreuses PME affichent aujourd’hui un mauvais bilan financier, en plus de pas avoir une bonne visibilité sur l’avenir.
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