Des modes de consommation bouleversés après le confinement

Chariot dans un magasin

Depuis le déconfinement en Suisse, on observe la nouvelle face du commerce. Les habitudes de consommation changent, s’accélèrent ou bien se modèrent. Le point positif, c’est que plusieurs tendances abordées avant la crise sanitaire, concernant l’environnement, ont été renforcées.

Une réduction de dépenses de 20 %

Les Suisses auraient moins dépensé durant le confinement. Davantage tournés vers les producteurs locaux, la nourriture fut bien sur la première source de consommation. Suite aux mesures sanitaires, les Suisses ont du se réadapter pour faire leurs courses. Selon une étude, 1 Suisse romand sur 2 aurait réduit ses dépenses de 20 %. Cette étude démontre toutefois que les habitants ont seulement reporté leurs achats non-urgents.

On retient trois choses des mesures de quarantaine : la consommation locale, le fait-maison et les achats en ligne. En effet, les citoyens ont préféré faire leurs courses chez les petits producteurs, réaliser leurs travaux de bricolage eux-mêmes et acheter certains produits comme les cosmétiques sur le web, lorsque les magasins étaient fermé. Cependant, une personne qui a eu recours aux achats en ligne ne devient pas forcément un consommateur régulier. En effet, on constate que les magasins de bricolage et les parfumeries ont été prises d’assaut le jour du déconfinement.

Malgré tout, les mesures sanitaires ont révélé de nouvelles passions comme le bricolage, grâce aux tutos et aux sites internet qui fournissent des conseils à l’instar de bricotrend.com. Pour le moment, les Suisses ne se sont pas encore décidés quant à leurs futures habitudes d’achat, surement du fait de l’incertitude concernant le shopping dans les prochains mois.

Des reports d’achats dus à la baisse des revenus ?

L’achat de produits alimentaires a été au centre des priorités des Suisses. Les achats secondaires comme les bijoux et les vêtements ont été reportés. Deux facteurs expliquent ces reports d’achats : la fermeture des magasins ainsi que la baisse des revenus. En effet, de nombreux salariés ou indépendants ont vu leurs salaires baisser (chômage partiel, licenciements, etc).

Selon une étude, les ménages auraient perdu près de 15,3 milliards de francs en deux mois seulement. Les foyers ont alors pensé à l’épargne et ont économisé durant le confinement. On estime alors que 8 milliards de francs ont été placé. On se demande tout de même si l’après confinement va engendrer des changements d’habitudes de consommation à long terme.

Consommation locale, diminution des achats secondaires, économies, impossibilité de se rendre au restaurant : serait-il possible que les Suisses continuent de vivre et de gérer leurs dépenses de la même manière que pendant le confinement ? Il faudra un peu de temps pour observer les comportements de consommation, bien qu’il semble évident que la crise aura des répercussions durant plusieurs mois voire plusieurs années quant aux habitudes d’achats.

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