Expatriation en Suisse : quels sont les dangers à prendre en compte ?

Le drapeau suisse

L’expatriation en Suisse en fait certainement rêver plus d’un. Pourtant, vivre dans un autre pays que le sien peut comporter quelques dangers. Avant de s’expatrier en Suisse, il peut être intéressant de découvrir quelques dangers pour la vie d’un expatrié là-bas.

Danger n°1 : l’idéalisation de la Suisse

Un désir d’expatriation en Suisse peut être motivé par plusieurs raisons comme vouloir y travailler. Il est vrai que la Suisse est connue pour ses revenus élevés. Cela rend bien service aux frontaliers qui vont y travailler tout en restant résidents de leur pays comme en France ou en Italie, par exemple. La Suisse est, à ce jour, l’une des destinations les plus plébiscitées par les Français qui ont pris l’initiative de quitter leur pays pour éviter une imposition trop élevée. En raison des augmentations de prélèvements et des suppressions des niches fiscales, de plus en plus de personnes de nationalité française quittent leur pays natal.

Globalement, les impôts sur le revenu sont plus faibles en Suisse qu’en France. Pour les résidents en Suisse, le taux d’imposition varie entre 0% et 40%. Un grand nombre de grosses fortunes s’installent en Suisse pour plusieurs raisons parmi lesquelles l’exonération des gains en capital. Contrairement aux nombreuses idées reçues, les gros patrimoines ne sont pas les seuls avantagés par la fiscalité suisse. Les avantages en matière d’imposition sont particulièrement intéressants pour les classes pauvres et moyennes.

Toutefois, au-delà d’une certaine somme, l’impôt suisse augmente fortement. De ce fait, les impôts peuvent être plus élevés que l’impôt français.
Dans certains cas, le contribuable peut déclarer les revenus du capital pour obtenir le remboursement de l’impôt anticipé. S’agissant des revenus immobiliers, le bailleur sera soumis à une déclaration d’impôt sur le revenu, dont le barème appliqué est progressif. Les revenus d’ores et déjà imposés à la source sont pris en compte pour définir le taux marginal. Pour maximiser leurs intérêts, les particuliers peuvent, par exemple, effectuer une expatriation fiscale avec lateraltrust.

Travailler et vivre en Suisse, 5ème Ed.
  • Talerman, David (Author)
  • 512 Pages - 11/22/2016 (Publication Date) - Gualino (Publisher)
Le certificat de travail en Suisse
  • Jean-Michel Bühler (Author)
  • 152 Pages - 11/25/2016 (Publication Date) - Lep (Publisher)

Mais l’idéalisation de la Suisse peut constituer un vrai danger pour une expatriation là-bas. Forcément, au début, tout est beau, tout est rose et tout semble possible. Mais une fois ce stade (presque) euphorique des débuts de l’expatriation, la routine reprend sa place dans le quotidien. Les avis divergent mais au bout de 6 mois ou 2 ans, les choses changent. Lorsque la phase d’idéalisation commence à fléchir. Cela peut être très difficile à vivre. S’apercevoir que, finalement, l’herbe n’est pas plus verte ailleurs. C’est pourquoi il est extrêmement important de bien se renseigner avant de sauter le pas de l’expatriation en Suisse. Savoir où aller, où s’installer, où travailler, où se détendre, etc.

Danger n°2 : la situation de couple

S’il est question d’une expatriation en couple ou en famille, il faut être d’autant plus vigilant. En effet, dans le cas où les choses se passeraient bien pour tout le monde, alors super, rien à ajouter. En revanche, il se pourrait que l’expatriation en Suisse ne se passe pas aussi bien pour tout le monde. Partir de son pays pour habiter dans un autre n’est pas un petit projet anodin. Il faut bien prendre conscience de cette démarche et, surtout, que tout le monde soit autant d’accord et emballé par l’idée. Il faut rester soudés et, surtout, s’épauler le temps de trouver ses marque dans ce nouveau pays qu’on ne connaît pas (encore).
Parfois, il peut s’agir d’une expatriation forcée à cause (ou grâce) à un emploi. Dans ce cas, c’est d’autant plus difficile à gérer si tout le monde n’y trouve pas son compte. Un conseil : faire l’effort d’essayer quelques temps avant de tout envoyer valser.

Danger n°3 : le coût de la vie

Oui, travailler en Suisse permet d’avoir un bon salaire. Mais attention, le coût de la vie y est élevé et il faut bien en avoir conscience. L’idée d’expatriation emballe toujours au début mais une fois dans le quotidien, les finances rappellent à l’ordre. C’est pourquoi il faut impérativement faire ses calculs avant de s’expatrier en Suisse. Il faut bien vérifier que le salaire perçu vous permettra de vivre dans les conditions qui vous conviennent et, surtout, qui vous permettent d’être un minimum à l’aise pour vous loger, vous nourrir, vous soigner. Bref, vous devez pouvoir avoir l’esprit tranquille lors de cette expatriation et ne pas vous sentir la corde au cou car tout est trop cher. Il faut aussi impérativement se renseigner sur la fiscalité tant du pays de destination, que de la France envers les expatriés.

Danger n°4 : l’éloignement familial et amical

Encore une fois, l’excitation d’un début d’expatriation en Suisse peut vous mettre des oeillères. Pourtant, l’éloignement familial et amical peut être mal vécu sur le long terme. Il faut bien en avoir conscience car une fois que vous êtes partis, votre famille et vos amis restent là où ils sont. En cas de coup dur ou bien si vous avez envie de passer de bons moments avec vos proches, ça ne sera plus aussi simple pour organiser ça. Certes, vous vous constituerez peut-être un nouveau réseau de collègues voire d’amis mais prenez ça en compte avant de risquer de vous retrouver complètement seul et loin de tout et de tout le monde que vous aimez.

Danger n°5 : les difficultés d’intégration

Lors d’une expatriation, il faut bien évidemment réussir à s’intégrer dans son nouveau pays d’accueil. Les difficultés d’intégration peuvent constituer un danger à une expatriation en Suisse. Ce n’est pas toujours facile de s’intégrer, même en faisant beaucoup d’efforts. Certaines personnes y arriveront, d’autres moins voire pas du tout. Du côté des Suisses, ce n’est pas forcément évident non plus. C’est pourquoi vous devez faire l’effort de découvrir et de comprendre la culture Suisse pour vous intégrer au maximum.

Que vous y adhériez ou non, c’est une chose. Mais en vous expatriant dans ce pays, vous devrez maximiser vos chances de faire en sorte que ça se passe le mieux possible. D’ailleurs, il faut commencer par comprendre qu’il y a « plusieurs » Suisse et que les Suisses parlent plusieurs langues. En Suisse alémanique, c’est l’allemand qui est parlé en majorité. En Suisse romande, c’est surtout le français. Il y a aussi la Suisse italienne où, comme son nom l’indique, c’est l’italien qui domine.

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