Retour sur les coulisses d’un braquage presque parfait

Repère des malfrats à Chavanod, Haute-Savoie.

En mai dernier, un fourgon de transport de fonds banalisé se faisait braquer sur l’A1, entre Genève et Lausanne. Un des plus gros braquage de ces dernières années en Europe, pour lequel il aura fallu aux sept malfaiteurs plusieurs mois de préparation minutieuse. Retour sur les coulisses de ce braquage presque parfait.

Un braquage presque parfait

Mercredi 24 mai dernier, un petit pavillon du village de Chavanod, en Haute-Savoie, était au cœur de toutes les attentions. Le matin même, la Brigade de Recherche et d’Intervention (BRI) de Lyon y intervenait pour arrêter les auteurs présumés du braquage d’un fourgon de transport de fonds banalisé sur l’A1 suisse, entre Genève et Lausanne, la nuit même.

Les malfaiteurs avaient effectivement surgit surgit sur l’autoroute quelques heures plus tôt, en pleine nuit, à bord de deux grosses cylindrées volées – une Audi S4 et une Peugeot 508 GT -, gyrophare sur le toit, encagoulés et armés jusqu’aux dents, avec des brassards de police.

Ils ont ensuite collé un pain d’explosif sur le pare-brise pour terroriser les convoyeurs puis se sont emparés du butin. Une fois arrivés à Divonne-les Bains, dans le Pays de Gex, le butin est déchargé, le fourgon brûlé et les employés libérés. Montant de la pillerie ? Environ 35 millions d’euros, soit l’un des plus gros braquages en Europe ces dernières années.

Pas seulement des bijoux

Dans le petit pavillon de Chavanod, les policiers n’ont pas seulement trouvé les dizaines de milliers d’euros présents dans le fourgon. Non seulement ils y ont trouvé les diamants et les quatre lingots d’or de 10 kg chacun – estimés entre 350 000 et 400 000 € chacun – dans le fourgon, mais aussi les deux grosses cylindrées à bord desquelles ils ont commis leur crime, une troisième grosse cylindrée – une 206 GTI noire – qui avait été utilisée pou se rendre aux deux autres bolides entreposés depuis quinze jours dans un box près d’Annecy, mais aussi tout un arsenal d’armes à feu et d’ustensiles nécessaires au cambriolage : des kalachnikovs, des revolvers et des fusils d’assaut 7.62, dont l’un équipé d’un bipied, des gilets pare-balles, des perruques, des cagoules, des brouilleurs d’ondes et des talkies-walkies. Pas de bague en diamant ni de bijouterie fine : il semblerait que les malfaiteurs ne donnent que dans le gros et le brut.

Plusieurs mois de préparation

A priori, tout paraissait très bien calculé. Mais les escrocs n’avaient pas compté sur la ténacité de la BRI, qui avait déjà placé l’équipe de malfaiteurs sous surveillance depuis près d’un an. La discretion de l’équipe d’intervention à payé : depuis plusieurs nuits, les policiers avaient observé nos malfrats qui semblaient devenir insomniaques.

Ils ont recensé une dizaine de virées nocturnes de la part de nos malfaiteurs, roulant en pointes de 200 km/h sur des autoroutes désertes en semaine, prenant des bretelles de sortie dans le pays de Gex, à Annecy, ou poussant jusqu’en Suisse, où ils ralentissaient l’allure. Ils en ont déduit que l’équipe de malfrats étaient en train de repérer et de s’entraîner… jusqu’à ce fameux mardi 23 où ils sont passés à l’action. La suite, nous la connaissons.

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