La suisse, bonne élève en matière de recyclage

Préférer les produits en vrac représente un geste positif pour l'environnement

Comparée à certains pays européens – la France, pour ne pas la citer -, la Suisse est en avance dans de nombreux domaines. Parmi eux, le recyclage. Alors que la France lance des projets utopiques – 100% de plastiques recyclés d’ici 2025 -, la Suisse en est déjà à 90% de réutilisation de ces plastiques. Et la mentalité des helvètes en est la preuve.

L’écologie ne passe pas que par le recyclage

S’il y a bien une notion que les Suisses ont compris, c’est que l’écologie ne passe pas que par le recyclage. La France, quant à elle, peine à faire la différence. Début juillet, le premier ministre français, Edouard Philippe, secondé quelques jours plus tard par Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique, promettait un recyclage à 100% des matières plastiques d’ici 2025. Avec seulement deux tiers des matières plastiques réutilisées à l’heure actuelle, cette ambition paraissait manquer quelque peu de crédibilité aux yeux de certains.

Cette affirmation aurait par contre paru plus crédible si le ministre avait parlé de réutilisation, voire de valorisation des matières plastiques. Quand on parle de la Suisse, par exemple, on parle de 90%… de matières plastiques réutilisées, et non recyclées. Ce qu’il faut bien comprendre ici, c’est que le recyclage n’est pas le seul moyen de réduire la quantité de déchets totale.

Des « 3R » aux « 5R »

Au niveau des mentalités, la Suisse montre également une longueur d’avance. Alors que la France est toujours confinée aux trois « R » – Réduire, Réutiliser, Recycler -, la Suisse en a déjà ajouté deux autres à son slogan. Ainsi, avant même de réduire sa quantité de déchets et d’emballages, on apprend à refuser. Refuser d’acheter des produits emballés pour privilégier les produits en vrac, refuser des prospectus et publicités qui ne nous intéressent pas, refuser le ticket à la caisse… « Refuser » est effectivement un acte qui envoie un signal au producteur et qui pourrait, à terme, l’amener à changer ses pratiques.

Quant au dernier « R », il vient de « rot » en anglais, ou « composter », en français. Il faut savoir deux choses à propos des déchets organiques : d’abord, ils remplissent encore un tiers à un quart de nos poubelles inutilement, et d’autre part, il possèdent un potentiel important en matière d’engrais et au niveau énergétique – le biogaz. Le compostage pourrait-il, à terme, être une source de revenus ? Pourquoi pas…

Des exemples concrets

Le gouffre entre la France et la Suisse s’observe facilement sur des exemples concrets. En France, nous pourrions donner une bonne étoile aux entreprises qui s’efforcent de recycler leurs produits, voire même d’offrir des produits eux-même issus du recyclage ou de la réutilisation. C’est le cas, à titre d’exemple, de Burocase, qui récupère du mobilier et le rénove dans le but de le vendre. On peut ainsi y trouver des chaises d’école rénovées ou des tables de réunion pas cher. Mais cela se confine à quelques bonnes âmes qui ne vaudront jamais un peuple entier.

Alors qu’en Suisse, c’est la population elle-même qui commence à changer, à l’image de cette Vaudoise qui a tenté une semaine sans déchets, soutenue par l’association Zero Waste. Avec un bilan de 120g de déchets enregistrés à la fin de la semaine, on peut dire que son expérience s’approche du succès. Quant à Natalie Bino, fondatrice et présidente de l’association, ce sont moins de 15kg de déchets par an pour sa famille de quatre personne qu’elle a réussi à atteindre. Quand chacun y met du sien, alors seulement on peut arriver au miracle.

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